mardi 16 juin 2009

196 eme jour

On a touché le fond. Au jour d’aujourd’hui, tout n’est que ruine et désolation. On arrive presque plus à faire la distinction entre vivants et morts. Ces pourritures étaient ce qui nous foutait le plus la trouille au début de l’épidémie. Maintenant, c’est l’être humain le plus préoccupant. On a perdu pas mal de nos potes ces derniers mois et surtout nos copines. Enfin on est pas sur pour la copine de Nico mais pour ma part j’ai perdu Elise et la plupart des mes proches, dont mes parents. Je sais pas ce qui me pousse à continuer à vivre. C’est vrai quoi. Y’a plus rien. Tout ce qu’il reste c’est un monde à feu et à sang. Peut-être que ça serait trop facile d’en finir. Faudrait qu’on assume un peu nos conneries. On est toujours retranchés dans nos hlms. Ça arrive qu’on se foute sur la gueule avec des clans adverses pour des histoires de territoire, ça fini généralement en bain de sang. Y’en a bien qui nous foute la paix et qui continuent de vivre au mieux de leur côté. Quand l’épidémie a commencé, je ne donnais pas chère de ma personne. N’ayant jamais vécu de situation hostile de cette ampleur, il était facile de mourir rapidement. Mais l’urgence et le désir de vivre étaient plus forts que tout. Aujourd’hui, même si on a perdu pas mal d’êtres chers, on a acquis un certain sens de la survie. On est blindés de munitions, on est en permanence sur le qui vive et on fait plus confiance à grand monde. Il m’arrive même d’avoir des doutes concernant Stéphane. En ce moment, il se la joue perso et fait parfois des conneries qui peuvent nuire à l’intégrité physique de notre petit groupe. Enfin ça, c’est pas nouveau. Et pis c’est plus pareil depuis le jour où on est venus aux mains. J’ai peur qu’il pète à un câble et qu’il fasse pire que de se transformer en l’une de ces choses : rejoindre une faction ennemie. Le pire n’est pas inenvisageable. On a tout de même acquis une certaine forme de respect de la part des autres clans. Fini d’être gentils. Maintenant, il semble que la justice expéditive soit notre crédo. Si ce terme ne s’appliquait aucunement à notre civisme pré-épidémique, il prend tout son sens maintenant. Si on tente quoique ce soit contre nous, c’est la guerre. Œil pour œil, dent pour dent.

Jérémy D.

jeudi 4 juin 2009

184 eme jour

Bon les serveurs de Google tournent encore… Je ne sais pas s’il y a encore des visiteurs ici mais je continue malgré tout à écrire…
Ça fait six mois qu’on survit, il est peut être temps de faire un petit bilan sur tout ça. On a perdu beaucoup de personnes qu’on aimait à cause de cette infection…
Il n’est pas rare de buter un zombi qui avait été autrefois une connaissance, un ami… Ma famille me manque, Sophie me manque. Je me demande parfois si certains de mes amis qui étaient ailleurs ont survécu. Mes parents sont ils en Angleterre ? On a su grâce aux différents contacts avec les Charognards que c’était la même merde partout. Ah oui, les Charognards sont le plus souvent des camionneurs associés à des motards qui sillonnent les routes et qui pillent les magasins, certains sont des gros connards, d’autres sont super sympas. « Charognards »… ça fait un peu classe de personnage de jeux de rôles… c’est marrant ça, c’est comme si on avait une étiquette sur nous selon ce qu’on est capable ou pas de faire. Dans ces termes on peut dire qu’on a pris de l’XP ! Mais là toute erreur peut être fatale, pas de jet de dés pour se rattraper.
En y repensant bien, le pire c’est pas ces fils de putes de zombis… c’est plutôt les Hommes, les autres clans, la connerie humaine, la méchanceté… J’ai descendu un paquet de survivants pour ma propre survie. C’était nécessaire. Mais la haine engendre la haine, provocant des vengeances, de la violence. Le virus (si c’est bien un virus, on n’a toujours aucune piste) est peut être un acte divin? La destruction de l’humanité? L’Apocalypse? Peut être qu’un jour on le saura.
Notre clan continue son chemin. On essaye de rester soudés. La guéguerre avec les autres survivants ne risque pas de s’arrêter, c’est notre nature, la Nature Humaine.
Si vous lisez ce messages et que vous êtes dans le coin, faites nous signe…On vous mangera pas !

Nicolas B.