samedi 27 décembre 2008

25eme jour

Joyeux noël à tous ! Enfin si l’on peut dire. On est samedi et nous sommes chez moi à Saint Germain la Poterie derrière Beauvais. Le lundi 22 décembre, le lendemain de mon dernier post, nous sommes partis à Angy pour voir les parents d’Elise après un long débat avec les gars. Le trajet s’était déroulé sans encombre. Les environs était encore plus mornes qu’à l’accoutumé. C’était déjà pas bien folichon avant l’épidémie mais tous les villages que nous traversions, de Hermes à Saint Félix, étaient purement et simplement vidés de leurs habitants. Nous voyions ici et là quelques morts-vivants déambuler sans but. Nous étions trois, Elise, Nico et moi, une carabine chacun. On n’est jamais trop prudent. Arrivés chez Elise, nous avons constaté que la porte d’entrée était entrebâillée. Il y avait anguille sous roche…ou zombies dans la maison comme vous voulez… (J’arrive toujours, malgré la situation, à conserver un humour au ras des pâquerettes). Enfin bref, vous l’aurez compris, les parents d’Elise avaient de la visite. En effet, une dizaine de zombies avaient investi les lieux et était réparties sur tout le rez de chaussée. En peu de temps qu’il n’en faut, nous avions armé nos carabines et tiré dans le tas. Résultat : on a repeint le salon de cervelles et d’hémoglobine. C’était une vraie boucherie. Ce qui à mon sens était dangereux, c’est que nous prenions un certain plaisir sadique à les décimer. Et c’était effrayant en même temps. On ce serait cru en pleine nuit des morts-vivants avec cette fin où une milice anti-zombie dézinguait du zomblard comme ma grand-mère irait acheter une baguette de pain. Quoiqu’il en soit ces êtres ne conservaient d’humain que leur apparence, comme tout le monde le sait. Ils étaient d’immondes créatures anthropophages et dénués de toute pensée, c’est tout. Pas de pitié. C’était tuer ou être bouffé. Et valait mieux avoir un flingue sur soit si la deuxième option se présentait. Oui d’accord se faire sauter le caisson c’est en soit une mort brutale mais rapide (et encore c’est pas le moment de se louper) mais c’était carrément préférable à une mort à base d’arrachage de membres et de boyaux. Toujours est-il que nous nous sommes vite rendu maîtres des lieux. Restait à savoir où étaient les parents d’Elise. On les chercha en criant dans la maison. La porte de la cave s’ouvrit. La mère d’Elise se précipita dans les bras de sa fille, suivie de près par son père. Ils éclatèrent tous les trois en sanglot. Sa grand-mère ne tarda pas à monter. Elise la serra dans ses bras. Le fait d’avoir une cave était bonne dans une telle situation. Encore faut-il que la porte soit suffisamment solide et elle l’était en effet. Nous exposions la situation aux parents d’Elise, leur disions qu’il fallait aller voir mes parents et qu’il ne fallait absolument pas perdre de temps. Les parents d’Elise prirent l’Opel et nous la caisse que nous avions eue sur Paris. Il fallait passer par Intermarché pour prendre de l’essence (s’il en restait). L’Opel nous suivait de près jusqu’à la grande surface. Quelques zombies trainaient la patte sur le parking où il y avait un grand nombre de véhicules garés. Avec trois personnes montant la garde pendant qu’une autre remplissait le réservoir il n’y avait pas de danger. Après on s’est dit que c’était bien de profiter de la promo spéciale fin du monde qui proposait de la nourriture variées et pour rien du tout en plus. Tous unis contre la vie payante ! Enfin, à l’heure actuelle y avait pas grand monde d’uni. Sauf quelques raclures ambulantes qui voulaient nous faire la peau dès qu’on était entrés dans le supermarché. Le comité d’accueil venait des deux côtés (des caissières, clients et gérants, un peu de tout quoi). Georges (le père d’Elise), qui avait pris aussi sa carabine, multiplia les headshots, nous l’imitions Nico et moi. Elise et Sylvie (la mère) était resté avec Jeanine (la grand-mère) dans la voiture pendant notre escapade. Il y’avait du monde dans le supermarché mais il nous fut facile de berner ces saloperies pendant que nous faisions nos courses. Nous évitions de gaspiller trop de munitions en esquivant les envahisseurs. Une fois nos courses achevées, nous nous dirigions vers la sortie non sans assurer nos arrières. Nous rejoignions le véhicule en courant et décampions au plus vite de l’endroit infesté. Nous étions parés pour aller chez mes parents. Il n’y a pas eu de problèmes pendant le trajet. Il y avait tout de même eu un accident sous nos yeux à hauteur du virage de Therdonne. Une bagnole avait raté le virage en sens inverse et s’était encastrée violemment dans une maison. Elle prit tout de suite feu. Il était trop tard pour aider les occupants. Arrivés à Beauvais, nous avons constaté l’étendue des dégâts. Nico n’avait pas tord en disant d’éviter cette ville. Ça grouillait de partout. L’avenue de Félix Faure était pleine de ces saloperies. On n’a pas hésité à en écraser quelques unes. Ça devenait une routine de les renverser. Une fois chez mes parents, j’avais une certaine appréhension. On pouvait s’attendre à tout dans cette situation. Nous avons découvert qu’ils étaient cloitrés à l’intérieur et bien barricadés. Il y avait ma mère, mon père, ma grand-mère, ma sœur et son copain. C’était un miracle qu’ils soient tous en vie. Je n’y croyais pas du tout. Ils étaient vraiment soulagés de tous nous voir en vie. Mon père nous a raconté que, n’ayant pas d’arme, ils se sont barricadés du mieux qu’ils pouvaient. Ils n’étaient presque pas sortis depuis le début de l’épidémie, sauf pour aller prendre des nouvelles des voisins, voir ce qu’ils étaient devenus. Apparemment, le cantonnier et toute sa famille n’avait pas survécu. Ils avaient été trop imprudents à sortir pendant la nuit. En revanche, ils n’avaient pas de nouvelles des agriculteurs habitant en face de chez eux. Les zombies n’étaient pas en surnombre dans le coin, loin de là. Mais il était tout à fait imprudent de s’aventurer au hasard dans la nature.

Nous sommes aujourd’hui le 27 décembre et nous avons passé Noël ensemble dans la bonne humeur malgré tout. Je ne sais pas ce que les autres veulent faire en ce moment, mais je sais qu’ici on est bien et que nous ne sommes pas trop emmerdés par ces créatures. Excepté quelques unes qui arrive à s’introduire dans le terrain mais nous avons le temps de voir venir la menace avec 6000 m2 de surface. Nous tirons sur tous ceux qui s’approchent à moins de 50 mètres de la maison et nous exultons comme des sales gosses au bruit de chaque tête explosée. On a aussi creusé un charnier pour y balancer tous les corps et les brûler, question d’hygiène. La vie redevenait presque tranquille. Mais pour combien de temps ?

Jérémy D.

lundi 22 décembre 2008

19eme jour

Ça fait un peu plus d’une semaine que nous sommes à Bailleul et je dois dire que nous sommes bien reposés malgré la menace permanente. Avec du recul, je me demande comment on a pu se tirer d’affaire à Paris. On vient d’apprendre par un flash spécial que la capitale était totalement mise en quarantaine par l’armée. Elle contrôlait désormais la situation. Je pense à tous ses survivants qui ne peuvent désormais plus quitter la ville. En revanche, on avait créé des foyers de fortune pour les rescapés. Ici que dalle. A croire que la cambrousse n’intéresse personne. On a que faire des petites gens. Maintenant il faut vivre du mieux qu’on peut. Qui sait, on arrivera peut-être à s’entendre avec nos propres morts. L’absence de nouvelles de nos parents nous pesait à Elise et moi. Il allait falloir qu’on pousse jusqu’à Angy et Saint germain la poterie pour voir l’étendue des dégâts. Tos, lui, ne parlait plus depuis qu’il s’était recueilli sur la tombe de ses parents. J’espère qu’il arrivera à surmonter cette épreuve et qu’il ne flanchera pas maintenant. C’est dur mais il faut continuer. Ces jours-ci, nous avons fait la rencontre de Jean-René apparemment expert dans l’art de manier la gâchette. Je ne sais pas vraiment pourquoi Nico se méfie de lui. C’est vrai qu’il est bizarre mais ce genre de mec peut nous sauver la mise en cas de coup dur. Pour le moment, nous allons passer une soirée peinards avec les potes en essayant de penser les moins possible à ce qui rôde alentours. Demain, il allait sérieusement falloir songer à décarrer de là avec le peu d’essence qu’il nous reste pour voir ce que nos familles sont devenues. Au plaisir…

Jérémy D.

vendredi 19 décembre 2008

16eme jour

On continue de traverser notre quotidien à base de survie et de destruction de zombis.
En faisant une mission course au Spar de Bailleul on a croisé un mec d’environ cinquante ans qui se baladait en tuant quelques zombis à coups de fusil de chasse.
Il s’est avéré être assez sympa, il est agriculteur-chasseur-homme-à-tout-faire. Il vit dans la ferme à la sortie de Bailleul, un peu à l’écart de tout le monde. Il serait le seul survivant de sa famille. On l’a amené chez nous, histoire de lui payer un coup à boire. Il nous a montré ses talents de tireur. Du haut d’un des Velux, on peut shooter des zombis qui sont dans la rue. On a été étonné de voir comment il était balèze. Il n’a pas voulu passer la nuit avec nous et est parti avant qu’il fasse trop sombre.
Je sais pas trop quoi penser de lui. Il a dit qu’il connaissait mon père, il est de notre coin… Mais je me demande franchement comment il peut préférer rester seul…
On l’a pas revu aujourd’hui…
Enfin bref, y’a pas de danger qu’il lise ce blog, il a pas internet ni de PC.
On va se méfier de lui quand même…

Nicolas B.

mercredi 17 décembre 2008

14eme jour: Paris brûle-t-il ?

Dieu merci, j’avais appris l’existence du blog de mon cousin faisant état de la situation. A défaut de pouvoir le joindre par téléphone, j’ai pu le localiser grâce à son blog. C’était inespéré. Sachez qu’ici c’était la panique, le chaos le plus complet. Pourquoi on a décidé de vivre à Paris, bordel de merde ?! C’est purement du suicide dans cette situation. Toujours est-il que pas mal d’évènements se sont déroulés du début de l’infection à aujourd’hui. Ça fait maintenant trois jours que nous sommes à Bailleul sur Thérain et l’ambiance, bien que tout aussi funèbre, parait beaucoup plus reposante comparée au tumulte de la métropole. On crèche actuellement chez Nico avec les autres Froidmontois. Je profite d’un moment d’accalmie pour vous raconter un peu ce qui s’est passé pendant cette semaine infernale. Je ne peux pas vous relater tous les détails en un seul post, mais voici le compte rendu de quelques jours de survie :

Ça a commencé dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 décembre comme vous devez déjà le savoir. La veille, j’étais avec Elise et tos. Tos devait repartir tôt le lendemain pour son stage. On avait passé une soirée tout ce qu’il y’a de plus normal. On s’était couché vers minuit. Environ 1 heure après, un fracas assourdissant se faisait entendre depuis l’avenue. Apparemment, une bagnole en avait percuté une autre. Ni une, ni deux, presque instinctivement, Elise et moi dévalions les escaliers quatre à quatre. Tos avais la tête dans le cul mais était néanmoins alerte. Nous traversions la cours pour arriver dans l’avenue. Une voiture était accidentée. Elle avait foncé dans un véhicule déjà garé. Un homme se tenait devant la porte du conducteur. Il essayait à première vue de faire sortir la personne qui était inconsciente. Nous n’étions pas les seuls à avoir été alertés par le bruit. Une dizaine de personnes accourait vers l’accident. Je m’approchais de la personne devant la portière :
« Je vais vous aider à ouvrir la portière… »
La personne se retourna d’un bloc. Son regard était étrangement vide, comme si elle n’avait plus de pupilles. Elle avait la démarche pantelante.
« Vous allez bien monsieur ? »
A ces mots, l’homme se jetait sur moi, la bave aux lèvres et hargneux. Tos, Elise ainsi que d’autres personnes essayaient tant bien que mal de m’arracher à ce fou. Une fois séparés, tos lui avait foutu une droite. L’homme s’étalait avant de se relever systématiquement, comme si le coup ne lui avait rien fait. Tout le monde se disait que quelque chose clochait. A peine le temps de cogiter qu’une quinzaine d’individus à la démarche et aux mêmes intentions de nuire arrivait lentement mais surement vers nous. Et là je me suis dis : « ce n’est pas entrain d’arriver, je rêve ». Toutes ces années à mater des films de zomblards et à jouer à resident evil se matérialisaient devant nous avec une logique effarante. C’était la panique. Tout le monde se dispersait. C’était chacun pour sa gueule semblait-il. Sans chercher à comprendre, nous nous précipitions chez nous et nous nous enfermions. Au bout d’un certain temps, la tension redescendait mais était toujours présente. Là, on s’était rendu compte que la personne était toujours prisonnière de sa voiture…et que j’avais perdu mon portable ! Bordel, faut que je perde mon portable à ce moment là (dans le stress, j’avais oublié qu’Elise et tos en avaient un mais on s’est rendu compte que ça ne changeait rien, le réseau étant tout simplement inexistant) ! Y retourner, c’était du suicide. Je me risquais à un coup d’œil dehors. Personne dans la cours mais des hurlements se faisaient entendre depuis l’avenue. Je m’avançais prudemment en entendant derrière moi tos et Elise me disant que c’était risqué de sortir. Je n’y prêtais pas attention. Et là, l’horreur ! Une horde de zombies hurlants et vociférant était pressée contre la grille, heureusement très solide. Mais pour combien de temps ? Presque tous les voisins étaient dans la cours. La panique se lisait dans leurs yeux. Je leur disais de se cloitrer chez eux et que la situation, pour ne rien cacher, était alarmante mais qu’il fallait néanmoins garder son sang froid. Garder son sang froid, plus facile à dire qu’à faire en de pareilles circonstances. Tous les gens rentraient chez eux en hâte et dans la panique générale, ce qui excitait encore plus les créatures derrières la grille. Nous avions presque passé une nuit blanche à essayer de comprendre le pourquoi du comment, tout en entendant les hurlements de la meute à proximité. Situation intolérable !
Dans la nuit, nous vîmes un grand nombre de personnes fuir par tous les moyens possibles. Fuir dans les ténèbres nuit nous enverrai à une mort certaine, d’autant plus qu’aucun lampadaire n’éclairait l’avenue. Peu à peu, le sommeil nous gagnait.
Le lendemain, on alluma la télé et nous étions surpris de voir que certaines chaînes continuaient à émettre. Les bulletins d’alertes nous intimaient de rester chez nous et nous incitaient dans le pire des cas à tirer dans la tête des envahisseurs. On n’avait pas de flingues, l’affaire était réglée… Nous nous décidions au bout d’un moment à chercher dans l’appart tout ce qui pouvait faire office d’arme. Tos transforma un manche à balai en pieux acéré. Elise pris des couteaux de cuisines et moi une grande variété de tournevis. Nous étions prêts mais pas assez, avec du recul. Toujours est-il que nous nous engagions prudemment dans la cours. Il n’y avait pas un bruit. C’est comme si il ne s’était rien passé. Arrivés dans l’avenue, nous avons vite déchanté. La horde s’était dispersée pendant la nuit, mais c’était l’enfer sur terre.
Pas âmes qui vivaient. Tout était abandonné. L’avenue était sans dessus-dessous. Un grand nombre de véhicules étaient abandonnés et accidentés, des cadavres et des détritus jonchaient le sol. On était dans un film de Romero ! On voyait quelques zombies marcher au loin mais ils ne constituaient pas de menace immédiate. Pas le temps d’être choqué par ce spectacle mortifère. Il fallait faire vite.
Objectif : aller chez un pote qui habite pas loin de chez nous. On s’est rendu compte en longeant les boutiques et magasins de l’avenue que ces derniers avaient purement et simplement été désertés. Nous marchions d’un pas mesuré tout en prenant garde à ce qui nous entourait. Le trajet jusqu’au boulevard Ornano s’est déroulé sans encombre à notre très grande surprise. Notre pote Stéphane nous avait accueilli à bras ouverts et était très soulagé de nous voir en vie. Je lui demandais où était Marie-Pierre son regard vide en disait long. Nous avions compris. Nous décidions de passer quelques jours chez lui. Nous étions plus en sécurité ici, sachant qu’il habitait au sixième étage.
Nous passâmes deux jours chez Stéphane. Il nous raconta, non sans émotions, la pénible décision qu’il avait prise d’abattre Marie-Pierre, ayant alors succombé à l’infection et s’étant transformée en créature sanguinaire. Nous écoutions son récit, bouche bée. Mais il semblait avoir repris le dessus depuis quelques jours et en parler lui faisait visiblement du bien.
On s’est dit par la suite qu’on serait plus en sécurité armés, si jamais on tentait quoique ce soit. Stéphane nous avait dit qu’il y avait une armurerie à proximité de chez lui. La prochaine étape c’était donc ça. L’armurerie se trouvait environ 500 mètres de chez lui.
Nous avions réussi à investir les lieux, à prendre le nécessaire en armes (pistolet, fusil à pompe) et en munitions quand le gérant, aillant réussit à survivre dans son magasin nous mis en joug. Paniqués, nous avons essayé de lui faire entendre raison en lui disant qu’il fallait se serrer les coudes. Apparemment sa politique c’était : chacun pour sa gueule. Sur quoi Il avait répondu par un coup de feu tuant Stéphane sur le coup (tos vous relatera en détail cet épisode tragique).
Après une semaine de survie et l’impossibilité de communiquer avec l’extérieur, nous sommes tombés par miracle sur le blog de Nico. Nous étions alors revenus entre temps chez nous, au 25 avenue de saint Ouen. La conversation msn entre Nico et moi avait été poignante mais malheureusement écourtée par une invasion dans la cours. Cet endroit n’était plus sur et se transformait peu à peu en piège à rats. La cours se remplissait peu à peu de zombies mais nous étions suffisamment vifs pour les contourner. C’était peut être bien notre dernière sortie. Nous nous étions au préalable entraîné au tir car nous ne pouvions pas nous improviser tireur d’élite par l’opération du saint esprit. Nous nous sommes donc exercer sur quelques zombies durant nos derniers jours sur paris avant d’entamer notre périple picard. C’était bien la moindre des choses, mêmes si les munitions n’étaient pas illimités.
Nous savions que c’était de la folie de sortir mais ça l’était encore plus de rester ici. Le 25 avenue de saint Ouen n’allait pas devenir notre tombeau ! L’avenue et les rues alentours n’étaient pas trop peuplées par ces saloperies, l’armée ayant plus ou moins repris le contrôle de cette zone (nous ne savions pas si s’en était de même pour le reste de la ville). Peut être que le gros des infectés se trouvait dans les endroits plus fréquentés en temps normal. Par exemple, il ne faisait logiquement pas bon du tout se promener aux alentours de saint Lazare et des halles pour ne citer que ces endroits. L’avenue étant blindée de véhicules, ce qui empêchait toute circulation. La décision était donc prise de tenter un raid jusqu’au périph pour dégoter une bagnole, car en l’état, la route jusqu’à celui-ci était impraticable en véhicule. Et encore nous ne savions pas tout à fait si la situation était la même sur le periph et sur l’autoroute. A pied il fallait rester vigilant en permanence, ne jamais relâcher son attention au risque de grossir les rangs des affamés. Ça devenait vraiment urgent de se barrer de la capitale car la situation devenait de plus en plus hostile. Il y’avait de plus en plus de cadavres jonchant le sol. Les rues devenaient de véritable charnier. Il fallait rajouter à ça l’odeur pestilentielle du à leur décomposition et vous avez une certaine idée de l’horreur à laquelle nous étions en proie.
Durant notre périple qui nous sembla durer une éternité, nous étions passés à proximité de gros gueuletons zombiesques vomitifs à souhait, qu’il ne fallait surtout pas déranger sous peine de finir à notre tour en hors d’œuvre. On a aussi croisé sur notre chemin le gérant homicide de l’armurerie. Je voulais l’abattre. Tos m’en a empêché. Je lui avais rappelé qu’il avait tué notre pote. Il me fit me rendre compte que le gérant avait désormais rejoint le monde des morts ambulants et que ça ne servait à rien de le « tuer ».
La panique se faisait de plus en plus intense au fur et à mesure de notre cheminement. Mais nous faisions tout notre possible pour passer inaperçu…en vain parfois. Nous avons même emprunté des vélib, abandonnés dans la panique, ce qui a grandement facilité notre trajet. Nous sommes finalement parvenus à rejoindre le periph et à trafiquer le démarrage d’une voiture à proximité de l’A1, non sans avoir bataillé ferme, avec l’aide de quelques survivants, devant des envahisseurs de plus en plus nombreux et voraces (ce qui donnait lieu à des affrontements très sanglants et épiques). Par la suite, la majorité de notre trajet consistait à zig zaguer, parfois péniblement, entre les véhicules abandonnés ou accidentés et à percuter violemment des silhouettes titubants en plein milieu de la route. Prochaine destination : FROIDMONT !
Je ne peux pas vous restituer l’intégralité de ce que nous avons vécu pendant cette semaine éprouvante car nous y serions encore. Peut être que nous posterons nos mémoires de ce périple sur le blog quand cette histoire se sera un peu tassée ! Dans tous les cas, il nous tarde de retrouver nos proches et nos potes. Pour ma part (à défaut d’avoir des nouvelles), je prie pour ma famille, qui, je l’espère, s’en est tiré.
Ce post est logiquement dédié à la mémoire de Stéphane et à Marie-Pierre. Puissiez-vous reposer en paix.


Jérémy D.

mardi 16 décembre 2008

13eme jour

Je suis en train de faire mon tour de garde… On a passé une bonne soirée avec les potes (alcool, jeux,…). Mais maintenant je les entends gratter la porte de derrière, la porte du jardin.
Et dire que ces saloperies sont à quelques mètres de moi et que tout à l’heure on s’amusait comme s’ils n’existaient pas.
Mathieu pense qu’on devrait bouger, qu’il n’y a pas assez de sécurité ici. Je pense la même chose si ce n’est que quitter la maison familiale me fait chier. Trop de souvenirs ici, trop de choses qui me ramènent à une vie normale…
J’ai relu ce que nous avons écrit dans ce blog. C’est hallucinant comment on passe sous silence toutes les saloperies qu’on a pu faire, on enchaine seulement les faits… Je peux pas exprimer la peur, la boule que j’ai dans la gorge, la flippe permanente, le stress qu’on vit…
Si vous lisez ces lignes c’est que vous êtes un survivant aussi, vous savez donc ce que c’est …
Bon ça va être l’heure de nettoyer un peu derrière, on a des armes maintenant, on peut se permettre la perte de quelques balles…

Nicolas B.

lundi 15 décembre 2008

12eme jour

Il s'est passé 2 bonnes choses, Sophie nous a envoyé un message et les parisiens sont ici avec nous depuis samedi. Ils posteront un message qui expliquera leur périple francilien.
Le message de Sophie donc:

Salut tout le monde !

Je suis contente d’avoir des nouvelles de tous ! J’espère que ça va depuis nos derniers contacts.
Comme promis voici le récit de mon voyage depuis que nous nous sommes quittés à Aumale.

Comme vous le savez, la séparation d’avec Nico a été plus que difficile. Mais je ne pouvais me résoudre à laisser mes parents tous seuls, et je ne pouvais pas non plus rester là, sans nouvelles d’Alex. Lorsque j’ai choisi de rester avec ma famille, j’ai repensé aux tragédies grecques que j’ai étudiées en terminal. A l’époque, notre prof nous avait dit que pour les grecs, les liens les plus forts étaient les liens du sang, c'est-à-dire, la famille et que les liens amoureux, affectifs, étaient moins important dans ce sens ou : tu pourras toujours retrouver un copain, une copine, mais tes parents, ton frère…. Eux sont irremplaçables. Je ne suis pas grec et je dois dire, qu’il m’arrive de me dire que j’aurai du rester avec Nico, sachant mes parents, Alex, Alice, mes chiens et Craquignol en sûreté…
Bref, ce qui est fait et fait, il me tarde que vous veniez nous rejoindre, même si le voyage que vous allez entreprendre est périlleux et dangereux….

Pour nous, le voyage a été relativement calme…. Papa avait ses trois fusils de chasse, et un pistolet qu’on avait hérité de mon Grand père… Nous avons tracé la route, et visiblement les « choses » ne sont pas très friandes des autoroutes, donc on était tranquilles… Nous ne nous sommes arrêtés qu’une fois, 5 minutes montre en mains, histoire de faire pisser les chiens, (et nous-mêmes…)

Nous allions donc en Bretagne, en presqu’île de Crozon, plus exactement, la pointe juste en dessous de Brest. On s’était dit que la bas, on pourrait être tranquilles. Nous avions réussi à contacter Alex qui nous avait dit de nous dépêcher, nous avions 3 jours pas plus pour les rejoindre par la route, après cela, il aurait fallu les rejoindre en bateau, en partant de Brest…
En fait comme son nom l’indique, la presqu’île est « presqu’une île » accessible uniquement par un vieux pont, qui devait être mis hors service dans un an... (L’heure de sa retraite aura été quelques peu avancé, après tout…). Le pont de Térenez, était donc le seul moyen terrestre d’accéder à la presqu’île, cela n’allait pas tarder à se savoir, et les habitants craignaient un exode sans précédent. C’est pour cette raison qu’il fallait nous dépêcher, les habitants et surtout les militaires qui ont pris le contrôle de la commune, avaient décidé de faire exploser le pont, afin de limiter les flux de migration, mais aussi (et je dirait même surtout) pour ne pas être contaminé… Pour accéder à la presqu’île, il faudra désormais le faire à la nage, de Brest (et donc passer par le goulet de Brest qui offre des creux redoutable) ou par les 150 de dénivelés avant le « feu pont de Térenez »).

L’avantage de la presqu’île ne réside pas seulement dans sa situation géographique, mais comme je l’explique plus haut, la presqu’île est une véritable réserve de militaires. Ils ont pris les commandes depuis le début de ce bordel, et sont prêts à défendre la population, et leur presqu’île, comme il se doit. C’est pour ça qu’il est désormais impossible d’accoster en presqu’île depuis Brest, les navettes sont interdites… Il va donc falloir ruser pour que vous puissiez nous rejoindre les mecs…

J’espère vous voir bientôt, ici, la vie est presque normale, hormis le port d’arme quasi obligatoire, même chez des gosses de 15 ans…
Au plaisir de vous lire…
Sofy.

vendredi 12 décembre 2008

9eme jour

Bon, si vous avez lu le commentaire du dernier message, vous avez surement vu que mon cousin Jérémy, sa copine Elise et Tos sont en vie à Paris. Suite au message de Jérémy on a discuté sur MSN. Voici le copié/collé de notre conversation:


"jérémy dit :

t'es là ?

jérémy dit :

yo

Nico dit :

Jeremy!!!!!!!!!!!!!!!!

Nico dit :

tain ça va?????????,

Nico dit :

t'es où mon cousin????

jérémy dit :

yep ça va un peu épuisé

jérémy dit :

sur panam

jérémy dit :

c'est l'enfer ici

Nico dit :

putain c'est deja la misere à bailleul

Nico dit :

Elise va bien????

jérémy dit :

ouais ça va

jérémy dit :

on se sert les coudes

jérémy dit :

tos est avec nous

Nico dit :

nan trop bien!!!!

Nico dit :

par contre ses parents....

jérémy dit :

ouais

jérémy dit :

j'en sais rien

jérémy dit :

faudrait que t'ailles voir

Nico dit :

non ils sont pu là

Nico dit :

enfin tu vois ce que je veux dire...

jérémy dit :

putain de merde

jérémy dit :

ouais

Nico dit :

c'est moi et mathieu

Nico dit :

on les a ... bah voilà quoi désolé pour tos

jérémy dit :

ouais je vais lui dire ça va pas être facile

jérémy dit :

tain je te raconte pas la merde dans paris

Nico dit :

j'imagine trop pas

Nico dit :

y'avait pas d'image à la télé de paris

Nico dit :

mais on se dopute bien que ça doit etre le bordel

jérémy dit :

on évite les endroits très fréquentés en temps normal

jérémy dit :

on a pillé une armurerie

Nico dit :

t'as moyen de monter à bailleul???,

Nico dit :

je pense que t'as lu le blog

jérémy dit :

ouais je crois que ça va être possible mais chaud

jérémy dit :

c'est la merde aussi làbas

Nico dit :

j'avais essayé de t'appeler mais ça repondait aps

jérémy dit :

comme on a des arme on va peut être pouvoir se barrer d'ici

jérémy dit :

normal j'ai perdu mon portable quand je me suis fait agressé

jérémy dit :

dans la panique je l'ai paumé

jérémy dit :

pis on a pas de nouvelles de nos parents elise et moi

jérémy dit :

ma soeur était sur amiens quand c'est arrivé

Nico dit :

je veux pas te demoraliser mais le coin est pas top

jérémy dit :

ouais je m'en doute

Nico dit :

à amiens on est parti qd ça commençait

Nico dit :

donc j'en sais rien

jérémy dit :

on va essayer de prendre une bagnole et se tirer d'ici

Nico dit :

oki

Nico dit :

bon ecoute

Nico dit :

passe chez moi des que vous pouvez

jérémy dit :

ok pas de soucis

Nico dit :

klaxonne qd tu y arriveras pour qu'on vous file un coup de main

jérémy dit :

ça fait du bien de vous savoir en vie

Nico dit :

putain à moi aussi

jérémy dit :

d'accord on fait comme ça

Nico dit :

chuis en train de chialer sur le clavier là

Nico dit :

tain trop content

jérémy dit :

idem

Nico dit :

ça fait du bien

jérémy dit :

merde on est comme deux tafiolles là

Nico dit :

jérémy dit :

bon on va pas tarder à tenter de se barrer

Nico dit :

ok

Nico dit :

je compte sur toi ma poule

Nico dit :

fais gaffe à toi

jérémy dit :

l'avenue est pas des masses infestée

Nico dit :

t'es chez toi là??*

jérémy dit :

ok

jérémy dit :

yep

Nico dit :

t'ain faudra que tu me racontes tout ça bordel

jérémy dit :

pas de soucis

jérémy dit :

bon je te laisse on y va

Nico dit :

oki

Nico dit :

fais gaffe

jérémy dit :

je te klaxonne dès qu'on arrive

jérémy dit :

toi aussi fais gaffe

Nico dit :

j'aurais jamais dit ça avant mais je "prie" ,pour vous

jérémy dit :

ya qui avec toi à part mathieu

Nico dit :

ok

jérémy dit :

?

Nico dit :

mike et charles

jérémy dit :

ils vont bien ?

jérémy dit :

pas trop perturbés ?

Nico dit :

yep

Nico dit :

bah on fait aller

Nico dit :

on controle le coin

jérémy dit :

j'imagine que c'est pas la joie pour mathieu

Nico dit :

t'es venu sur le blog grace à mon mail??

Nico dit :

nan

Nico dit :

pas trop

Nico dit :

masi bon il va mieux depuis qq jours

Nico dit :

pis defoncer du zombi ça revitalise un peu

jérémy dit :

^^

jérémy dit :

ouais sans ça je sais pas si je serai revenu

Nico dit :

jérémy dit :

c'est un miracle qu'on soit encore en vie surtout à paris

Nico dit :

c'est clair

jérémy dit :

une fois en caisse on sera en sécurité

Nico dit :

franchement j'y croyais aps qd j'ai vu ton message

Nico dit :

j'espere

jérémy dit :

moi non plus

jérémy dit :

bon on ya va

jérémy dit :

faites gaffe à vous

jérémy dit :

pas d'imprudence

Nico dit :

yep

Nico dit :

pas de souci tchot

Nico dit :

vous une caisse au moins

Nico dit :

?

Nico dit :

jeremy?

Nico dit :

hey?

Nico dit :

alloooo?

Nico dit :

putain...

Nico dit :

si tu reviens tape qq chose..."


Actuellement je n'ai toujours pas de réponse...


Nicolas B.

jeudi 11 décembre 2008

8eme jour

LE DEPART

La veille de l’apparition de l’épidémie, nous étions avec des potes chez ma copine Sophie et moi (à Amiens) avec mes amis Mathieu, Charles et Mickael la plupart amis d’enfance à faire une soirée bien arrosée. C’est le lendemain que tout s’est gâté.

On a été réveillés par le bruit des klaxons des voitures qui bouchaient le boulevard.

J’ai allumé la télé pour savoir ce qu’il se passait. La présentatrice du journal disait de rester chez sois, que l’alerte n’était pas dangereuse, de se calmer car « ça » n’allait pas durer longtemps. Le problème c’est que le manque d’information a plutôt tendance à effrayer

qu’à informer. « Ça » avait commencé en région parisienne comme vous le savez maintenant, et « ça » se propageait à une putain de vitesse…

Les premiers zombis que j’ai vus, c’était par la fenêtre. Ils étaient livides, l’air totalement absents, comme cherchant quelque chose. Je croyais que c’était des mecs qui flippaient ; c’est Mathieu qui m’a fait remarquer qu’ils ressemblaient plus à des zombis qu’à des humains. Et c’est là qu’on s’est dit « Merde, il faut qu’on bouge »…

Bref on a pris des armes de fortune chez moi (j’ai une épée sous mon lit même pas affûtée) et autres bâtons et barres de fer.

On est tous partis en voiture (avec mes deux chiens); je vais faire vite par contre et résumer rapidement ce passage :

4 heures pour sortir d’Amiens ensuite le programme était d’aller chez les parents de Sophie, ensuite d’aller chez les parents de Charles et enfin d’aller à Bailleul sur Thérain voir mes parents, ceux de Mathieu et de Mickael…

J’avoue que pendant le trajet à Aumale j’ai essayé de joindre par portable mes amis les plus proches, les réseaux étaient encombrés. J’ai eu peur pour eux, Jérémy mon cousin, Tos et la bande de Bailleul, ma famille, mes potes… Maintenant que j’y repense et après avoir vu tout ce que j’ai vu, je me dis que ça n’a pas d’importance, il faut se concentrer sur les vivants, sur ceux qui restent. Casser du zombi ouvre l’esprit ; on se retrouve à l’âge de pierre ou en guerre : tuer ou être tué… ça en est même plaisant, d’entendre le bruit d’une tête qui éclate, de tirer dans le tas… c’est ce que je dis maintenant avec du recul, mais à ce moment là j’avais juste défoncé la gueule d’un zombi à coup d’épée en sortant d’Amiens et j’en avais savaté un certain nombre dans les villages aux alentours…

En arrivant à Aumale j’ai été surpris du peu de présence des zombis. Limite les gens faisaient leurs courses et se promenaient avec leur fusil… Les parents de Sophie nous ont laissé dormir chez eux car la nuit tombait. Nous avons fait des tours de garde, barricader la maison mais il n’y a pas eu d’incident notable. Sophie a prévu de rester avec ses parents et les chiens. Ils ont décidé d’aller en Bretagne, dans le petit village où son frère habite. Je pense qu’elle y sera en sécurité, c’est une presqu’ile uniquement accessible par un pont. Depuis j’ai reçu plusieurs mails de sa part, elle va bien, sa famille aussi. Je la rejoindrai dès que je le pourrais.

Le lendemain, on est reparti sur la route pour aller chez Charles à Feuquières.

Je vais laisser Charles rédiger la suite, étant donné que c’est très personnel…

Nicolas B.

MOTHER FEUQUIERES

8heure du mat, apres une nuit qui se révéla fort peu régénératrice , due aux 2heures de sommeil grand max que je pu avoir, et un bon petit dej que nous avalions comme ci c'était peut etre le dernier, je me preparai a une journée qui sera surement forte en emotion , une journée comme on en connaitra surement tant d autre, ou pas ...

On se decida a prendre la route sous un brouillard opaque, si on voyai a 10 metre devant la baniole c'était bien , on roulait doucement la route était glissante pas envie de me retourner dans un virage et de me faire reveiller par une meute de zombis affamés. La route se fit sans encombre, Aumale c'est pas loin de chez moi, Feuquières . En entrant dans le bled on croisa un cortege de voiture accompagner d une camionnette qui nous firent signe de nous arreter, c étaient des habitant du village, une bande de jeune comme nous, ils nous conseillerent de ne pas rester ici que tous les habitants étaient partis mis a part qq cinglés d anciens, puis ils se tirèrent en klaxonnant, ils voulaient aller en angleterre, soit disant que labas ils seront en securité, pas d infection sur l ile. Pour l instant moi je m en foutait, je voulai verifier que ma mere allai bien , ma soeur, et mon grand pere ...

En arrivant devant ma cours je ne vis pas la voiture de ma mere, ça me soulagea presque de savoir qu ils n étaient plus la, et peut etre pas zombifié...J entrai avec mathieu les autres étaient a la voiture prets a klaxonné en cas d urgence.

A premiere vue y avait personne , maison silencieuse, tout etait presque comme quand j étais parti 3 jours auparavant. Dans la cuisine un mot : ma soeur et ma mere vont bien et sont ,elles aussi ,parties en angleterre , putain je sai pas si l angleterre va accueillir tout le monde mais sa faisait les 2eme personnes que l on savait aller labas, la partie qui suit de la lettre ne me ravis pas trop, mon grand pere etait mort pendant la nuit 0 allonger dans son lit . Avec mathieu on alla verifier , forcement fau verifié !!! Bon on ecouta a la porte , pas de bruit, en entrant dans sa piece je le vis étendu sur son lit, l air presque paisible, c'est bon , il etait bien mort, ouf . Je monta en speed cherché des frusque , je prisquelques boite dans la cuisine , matieu embarqua la tise , c'est a ce moment que mon grand pere decida de se reveiller, il etait devant nous, bouchant l entré de la cuisine ... bon ...

c'est triste a dire , mais le grand pere était frele et en zombi il nous a pas trop poser de probleme.

Apres une incineration en bonne et due forme on reprit la route, direction granviller, la gendarmerie la plus proche, un des seuls endroit que l on connaisse ou l'on peut se procurer des armes, avec l espoir que la maréchaussé ne soit plus en place et qu elle n ai pas embarqué ces armes avec elle .

Il est 10h30 lorsque nous quittâmes feuquières, non sans une sorte de sentiment de derniere foi pour ma part , au loin , dans ce qui semblait etre la direction de notre prochaine destination, un colone de fumée s élevait dans le ciel, persant la nappe de brouillard se dissipant sous l effet du soleil.

On décida alors de s arreter sur le coté pour discuter de la marche a suivre, y a pas a chier pensais-je on va pas a Granviller si ça crame c'est mauvais signe pour nous, mais vu que c'était pas l opinion de tout le monde et que nico et Mike voulaient a tout prix récupérer des flingue, on se préparer a y allé : gant en cuir ou en plastoc,manteau et blue jean en guise d armure, lunette, casque pour eviter les projections de sang dans les yeux, barramine, hache que j avai récupérer chez moi ou autre couteau de cuisine comme arme et , je ne l invente pas , un couvercle de poubelle en fer fort approprier servis a Mike de bouclier .

Et nous voilà parti voiture roulant au pas dans les rues désolés de granvillers . Ce que nous vimes la nous fit penser a tout sauf a un simple virus, comment des gens avaient ils pu ruiner un village aussi vite, en plus des zombis errant dans des tas de gravas fumant ,ne pretant meme pas attention a nos zig zag entre les vehicules retourner , ce sont des cadavres innombrables jonchant le sol jusqu a tous les recoins de cette bourgade, certains préfèrèrent se donner la mort pendus a l arbre sur la place de la mairies.

Un silence pesant s'installa dans la voiture, le moindre bruit qui se serai elevé au dessus du sons du moteur roulant au pas aurai alerté sans doute cette orde de zombi avide de chair fraiche. J'avai peur , mes mains crispées sur le volant, la gendarmerie n etait plus tres loin , on se garraprêt d une fourgonette, la premiere chose que Mathieu vit en regardant dedans c un fusil a pompe poser juste a cote du levier de vitesse.

-Vas y on pete la vitre on le pique et on se taille , sa me fou les boules ici , les zombi sont a coté quoi !! que je leur lance,

-Pourquoi péter la vitre regarde le camion est ouvert , dit alors nico tout content en ouvrant la portiere passager,

-Sont vraiment cons les kondé, s empressa de precisé Mike

Ca nous fit marrer sur le coup, mais pas trop longtemps, quand Micke essaya d ouvrir le portail des gendarmes il se prit un mechant coup de jus, la porte des flics était electrifiée, va savoir comment ils ont fait ça... Le méchant coup de bourre que c est pris mike l a mis ko, on le remet dans la voiture expedition finie il sera juste bon a nous avertir en cas d alerte generale, coup de claxon et on s arrche aussi sec.

A peine le temps de dire ouf que 8 zombi se rapliquaient de derriere une haie juste au coin , Nico le pompe dans les mains le regard sur et la levre crispée de colère lacha tout : 8 cartouche.

5 sec de silence , on se regarda, et la c pas 8 mais une 100ene de zombi attirrer par le bruit que nous vïmes debarquer de plus loin, ni une ni deux on sauta dans la caisse demarage sur les chapeau de roues , sous la panique je me decidai a rouler tant pis pour d autres armes ou munitions ça sera pour plus tard, prochain arret chez mathieu pour voir se qu'il en est de sa famille,

En tout cas un bilan honorable pour notre 1ere « sortie » un fusil a pompe avec 0 munition dedans, et une belle brochette pour Nico.

Charles C.

J’AI TUE MA MERE A COUP DE SABRE

J’ai toujours été fan des films de Romero et autres films de zombis. J’en rêvais des fois la nuit, quand je voyais le film dans le supermarché je me disais que ça devait être cool et qu’à moi il ne pouvait rien n’arriver, et que si ça arrivait je saurais protéger ma famille… J’avais tord!

Après se qui c’est passé chez les autres j’espérai sincèrement qu’il n’y ait personne chez moi, juste un petit message ou quelque chose qui me ferait penser qu’elle est en vie. J’avais quand même de l’espoir, Montreuil est un si petit village à l’ écart des grandes routes, la catastrophe l’a peut être épargnée. Le mur d’enceinte de la ferme de mon grand père est assez haut ces saloperies ne sont surement pas rentrées chez lui. Elle y serait peut être en sécurité.

En arrivant devant le panneau Montreuil, mes jambes commençaient a trembler toutes seules on y voyait rien les lampadaires étaient éteints (putain de maire et ses économies à la con!). Il n’y avait pas de trace de combat, pas de sang par terre, pas de fumée épaisse s’échappant de maisons en flammes comme on avait pu le voir en contournant Beauvais. En arrivant chez moi je demandai au autres de me laisser rentrer seul, qu’il n’y avait surement aucun danger et que je voulais être seul. Charles refusa direct : « T’es pas bien toi ! On s’est mis d’accord, on se déplace jamais seul, tu veux crever ou quoi ? » Il avait raison et en temps normal j’étais le premier d’accord avec ce principe. Il a fini par venir avec moi quand même. Les autres attendaient dans la sécurité toute relative qu’apportaient notre voiture.

Arrivé devant la porte d’entrée j’ai senti tous de suite que quelque chose n’allait pas. La porte était à demi ouverte, la télé était allumée mais personne devant, les medias diffusaient des images en boucle de politiciens en train de dire que la situation était gérée, qu’il fallait s’enfermer chez soi et ne pas sortir. Comment pouvait-on les croire après ce qu’il s’était passé. J’ai pris quelques affaires dans ma chambre, des fringues, un fusil à plomb et mon sabre (un sabre que mon père m’avait offert, un sabre de cavalerie pour être précis). Charles se mit à rire quand il a vu le fusil à plomb dans mes mains : « Tu vas tuer mass zombi avec ça… ». Je dois l’avouer… ça m’a fait sourire aussi.

À peine Charles avait fini sa phrase qu’un bruit se fit entendre a l’étage, il y avait quelque chose la haut c’est sûr. Il fallait que j’aille voir (pourquoi je suis allé voir pourquoi ?) la lumière d’en haut était éteinte et j’entendais un bruit qui me glaça le sang. J’allumai la lumières et je vis la chose la plus traumatisante de toute ma vie, je vis ma mère morte enfin pas complètement (pas comme on l’entend) en train de manger les entrailles de son chien. Elle leva la tête et me regarda. Ses yeux étaient livides et complètement blancs : la pupille avait disparu, elle tenait les intestins du chien dans sa bouche. Charles paniqua et pointa le fusil de chasse sur elle. Je lui dis : « Ne fais pas ça s’il te plait, c’est ma mère » il me répondit : « Tu veux la laissez comme ça ? » moi « Non je vais le faire ! ». Je me mis à serrer très fort mon sabre et à repenser à elle, aux bons moments passés avec elle, à tout ce qu’elle avait fait pour moi…

« Adieu maman » je mis un coup fort et direct à la base de son cou. Sa tête tomba en arrière suivie de son corps. C’en était fini ! Je ne m’étais jamais servi de se putain sabre avant, mais une chose et sûre, c’était facile (trop facile).

Comment une maladie aussi virulente soit elle pouvait transformer les gens à ce point? Comment en est on arrivés là? Mais surtout pourquoi?

Mathieu L.

ON THE ROAD AGAIN

Il était temps d’aller chez mes parents, de traverser le village de notre enfance, en renversant quelques zombis au passage…On est passés devant chez nos potes, on a klaxonné mais rien…

En arrivant chez mes parents j’ai été ravi de me rendre compte que le portail était fermé à clef. Je suis passé par-dessus, pas de voiture, pas de chien… Mes parents se sont sauvés…Je me suis demandé ce qu’on était venu foutre ici alors que j’aurais pu être avec Sophie…

On a bloqué les accès derrière la maison, on a récupéré une carabine (« la 22 » comme disait mon père). On a fait du « nettoyage », récupérer à manger, voler à gauche à droite… les deux jours suivants se sont déroulés sans trop de difficultés… recherche de survivants en envoyant à tous mes contacts mail les coordonnées de ce blog, en laissant des affiches un peu partout dans Bailleul avec l’adresse de ce site.

Aujourd’hui on est le jeudi 11. Ça fait une semaine que ça a commencé… Normalement à cette heure je serais en train de travailler comme un con en attendant de rentrer chez ma chérie et moi, à jouer au dernier Guitar Hero…

Résultat, on est une bande de survivants, cloitrés chez mes parents, entourés de zombis. Internet fonctionne encore, les chaines de tv ont cessé d’émettre. Je ne sais pas combien de temps on va tenir…

Nicolas B.

dimanche 7 décembre 2008

Premier message... 4eme jour

Je suppose que si vous êtes là c'est que vous avez vu nos "affiches"...
Tout d'abord bonjour; et excusez le coté minimaliste de cette page.
Si vous lisez ce texte, c'est que vous êtes un survivant comme nous. L'infection, le cataclysme ou l'extinction (ça dépend du degré d'optimisme des médias) a commencé il y a 4 jours... Je ne peux pas détailler tout ce qu'on a fait durant ces 4 jours mais si on me le permet plus tard, je serais ravi de le faire...
Bref, nous sommes un groupe de survivants squattant pour l'instant en Picardie dans un village nommé Bailleul sur Thérain. L'endroit est assez propre vu qu'on y fait le ménage régulièrement. Si vous voulez nous rejoindre je vous propose de faire de longs coups de klaxon sur la place principale par mesure de sécurité...
Je ne peux pas malheureusement m'attarder trop ici... on a encore la chance d'avoir de l'électricité et l'ADSL fonctionnels (pour combien de temps?)
Je ne serai pas le seul interlocuteur sur cette page dans le sens ou tout le groupe aura les codes pour accéder au blog.

A bientôt j'espere/ portez vous bien

PS: Evitez surtout la ville de Beauvais, je vous le conseille vraiment.....

Nicolas B.