lundi 26 janvier 2009

55eme jour: Dans mon HLM

Je n’ai pas écrit depuis les événements, pas le temps, pas l’envie non plus. Il faut dire qu’avec tout ce qui s’est passé je sais plus trop où j’en suis. Je ne crois pas au destin ni même en dieu ! Mais ces marcheurs ont complètement chamboulé ma vision du monde…

Avec Charles on était déjà parti en repérage, la maison des parent de Nico ne nous paraissait pas sure et le nombre de zombis devant le portail était plus grand de jour en jour à croire qu’ils ont un radar à viande, un genre de sixième sens. C’est peut être l effet mouton ! A les voir s’amasser devant les portes ça me rendait dingue et ça m’a fait faire de sacrés cauchemars. Alors on s’est mis dans l’idée de chercher un endroit plus sur, on a tout de suite pensé à un supermarché (merci Romero), mais vue les problèmes rencontrés dans nos sorties l’idée est vite tombée à l’eau. A croire qu’il valait mieux que l’on ne croise pas de survivants… L’idée nous est venue en passant devant, les H.L.M de Bailleul étaient vraiment l’endroit idéal, toutes les portes sont blindées même un millier de zombis ne les forcerait pas. La première rangée de fenêtres est à 1 m 80 du sol et on a de la place pour tout le monde (restés enfermés 24 h sur 24 avec les mêmes personnes surtout dans ce climat n’est pas forcement facile, y a bien quelques sorties mais qui finissent toutes en bain de sang) chacun son appart, enfin de l’air ! Quand nous sommes arrivés sur les lieux contraints et forcés il a bien fallu s’organiser. On a fait ça méthodiquement. Le premier soir on s’est enfermés dans un appart et on a dormi. A l’aube on s’est préparés pour une inspection générale des lieux. Premier objectif, vérifier toutes les issues, les verrouiller et les condamner sauf une en cas d’urgence. Le deuxième objectif était de rendre les lieux « sains » c'est-à-dire éradication étage par étage, appart par appart, pièce par pièce!
Se fut assez simple à vrai dire. Il ne restait que quelques zombis dans l’immeuble, une vieille enfermée chez elle déjà à moitié en décomposition (je vous dis ça par ce que des asticots ont giclé quand elle s’est pris une balle dans le bide), une famille au troisième (père, mère et fille) en train de manger se qu’il restait du quatrième locataire et un pompier en tenue dans une des cages d’escalier (qu’est-ce qu’il foutait là ????). On s’est mis d’accord pour garder le dernier étage libre (quitte à rester longtemps, autant faire des travaux). Ensuite on a fait des trous dans les murs internes pour pouvoir accéder à chaque cage d’escalier sans avoir à sortir de la barre H.L.M. On arrive ensuite à la phase la plus plaisante, on a choisi notre petit appart chacun (la déco est pas top mais on va pas faire les difficiles) on a pris soin de fermer tous les stores de chaque fenêtre des 2 premiers étages. Ensuite on a comblé les apparts du rez-de-chaussée avec tout ce que l’on a trouvé (canapés, meubles, électroménager). Franchement, pour que ces putain de marcheurs rentrent faut en vouloir !

Tout n’est pas parfait mais on a enfin notre petite forteresse, je me sens enfin en sécurité (enfin presque) on peut faire mieux (on va faire mieux), mais on manque de matériel. Tout le monde semble d’accord pour faire une sortie bientôt mais j’essaye d’imposer l’idée de se faire un magasin de bricolage aussi, on a besoin de trucs à la con genre des planches et des clous, des outils, du barbelé et qui sait, peut être on trouvera des panneaux solaires ou une éolienne. On a d’autres projets aussi il nous faut un véhicule, un vrai parce que les caisses supportent mal les expéditions, déjà il y a trop de fenêtres et à chaque fois qu’on écrase un marcheur, y’a un morceau de la caisse qui part avec (la camionnette c’est pareil), il nous faut un vrai véhicule! Je ne suis pas un grand bricoleur mais je peux vous dire que lorsqu’on est motivé ça passe mieux.

Mathieu L.

mardi 20 janvier 2009

49eme jour bis

Putain ! Pourquoi je m’empresse à raconter toutes les merdes qui nous arrivent. Ce matin, comme l’a dit Jérémy, on est allés faire des courses. On a décidé de piquer une bagnole du bas en testant les différentes clefs à distance (formidable invention). Je dis piquer mais bon elle n’appartient à personne de toute façon. On a pensé aller au Spar de chez Offlack sur la place mais on s’est dit que de toute manière il devait pas y rester grand-chose. Du coup Mathieu, Charles, Jérémy et moi, sommes partis à la sortie de Hermes en contournant par les petits bleds où il y a un supermarché. On a pas eu de problème sur la route. Le supermarché avait subi plusieurs pillages mais on a pu se faire plaisir quand même. On s’est tous autorisé un cadeau qui n’était pas alimentaire… bon forcément j’ai opté pour le pack Guitar Hero World Tour que j’avais laissé à mon grand désespoir à Amiens (je pensais au sourire de surprise qu’aurait Tos à notre retour aux HLM). Bref c’était une ambiance amusante, à nous le whisky, les friandises, de la bonne bouffe, des boîtes,… bref on a fait plusieurs voyages jusque la voiture qu’on a blindée de connerie. En contournant l’Intermarché Mathieu a trouvé une camionnette. On l’a chargée également. Au bout de peut-être une demie heure on a entendu le bruit d’une bagnole à l’extérieur du magasin. Tout de suite on s’est mis à flipper car Jérémy était sur le parking pendant qu’on regardait les dernières choses à prendre. D’autres survivants venaient faire leurs courses, et armés qui plus est. J’ai crié pour que Jérémy vienne nous rejoindre mais il était planqué derrière notre voiture. Il était dans la ligne de mire d’un mec qui était sorti de la bagnole des survivants. Si mon cousin avait bougé, il aurait été tué.
L’enculé qui le pointait ressemblait à un chasseur, encore un Bébert à la Jean-René ! J’ai croisé le regard de Jérémy qui semblait dire « Putain calmez le truc ! ». Ils étaient trois et on ne pouvait pas les niquer d’où on était. Jérémy avait le pompe, à distance il pouvait pas faire grand-chose. J’ai décidé de faire le tour par les stocks en laissant Charles et Mathieu « parlementer ». J’y suis allé discrètement avec le fusil et mon épée que je trimballe toujours avec moi. A l’arrière du magasin un zombi m’a remarqué pendant que j’observais si un de ces « chasseurs » avait fait le tour. Le mort vivant prenait son temps en allant dans ma direction. Je devais pas faire de bruit alors je l’ai attendu, épée levée, prête à frapper. De l’autre côté du mur j’ai entendu un souffle, comme si quelqu’un venait de courir puis s’arrêter en sachant que j’étais là, à un mètre. Je ne voyais pas son ombre, il ne voyait pas la mienne… et ce putain de zombi qui s’approchait.
A ce moment là j’ai entendu Charles qui hurlait :
« Fais gaffe !! Y’en a un qui a fait le tour !!! »
J’ai pas réfléchi. J’ai plongé au sol avec mon épée tendue. Le chasseur a commencé à me viser pendant que j’étais lamentablement au sol. Il ne l’a pas vu venir. Le zombi l’a attrapé par son angle mort et lui a carrément bouffé na nuque. Il s’en est suivi une lutte sanglante que le chasseur a achevée en même temps que le zombi par un coup de fusil. Il s’est ensuite retourné. J’ai vu en lui le même regard que Mike, mais pas le temps de s’attendrir… Je l’ai terminé à coup d’épée. Tout ça s’est passé en quelques secondes… Le bruit du coup de fusil résonnait encore dans mes oreilles. En regardant l’arme du chasseur et les munitions qui m’attendaient à terre j’ai eu en tête la musique de victoire de Final Fantasy VII, je sais c’est con mais c’est ce que j’ai eu en tête à ce moment là… Je deviens peut-être taré. Mais j’avais pas le temps de glander. Ils avaient surement entendu leur pote hurler.
C’est là que j’ai entendu Jérémy m’appeler :
« Nico ! Nico ! T’es vivant ?!
-Ouais ça va !!!
-Ils sont plus que deux !!!
-Ok !! »
Et c’est là que j’ai entendu Mathieu :
« Tirez vous bande d’enculés ou on vous nique tous !! »
Charles et Mathieu se sont mis à leur tirer dessus à l’arrache, Jérémy les a suivis à coups de pompe.
Apres quelques secondes j’ai entendu leur bagnole démarrer à toute vitesse. On est sorti de notre cachette en tirant sur leur caisse, sans grand succès.
Après toutes ces émotions on s’est tous regardés et on a hurlé, heureux d’avoir survécus.
C’est bizarre, après ce moment d’euphorie j’ai repensé à une chose que je disais avant, quand nous avions une vie normale. Que l’homme était con. Au-delà de ça, c’est le système qui le pervertit. Je me suis parfois dit que ça serait génial d’avoir à lutter pour vivre ; et là je dis bien lutter dans le sens de survivre ; pas lutter en se levant à 6h du mat pour aller taffer et rentrer voir maman qui a fait à manger… Je hais ce concept de famille heureuse :
« T’as fais quoi ce week end ?
-J’ai fait mes pavé et j’ai nettoyé ma voiture »
Bravo la vie…
Encore une fois je me suis senti vivant…
Bon j’avoue qu’on est en train de fêter ça… ça peut expliquer les incohérences de tout ce que je raconte…
Donc on est rentré rapidement et on a stocké toutes les courses. Ensuite on a ouvert le whisky (on peut se permettre d’ouvrir 2 ou 3 bouteille de Chivas 18 ans d’âge quand même !) et voilà, je suis en train de vous écrire… Encore une journée riche en nouveautés ! Maintenant on a de nouveaux ennemis humains… Et c’est fondamentalement eux les pires… Mais bon, ce soir c’est la teuf !

J'ai trouvé au magasin un adaptateur de carte micro sd, du coup je vous mets une photo de Mike et Mathieu... c'était à une soirée, deux semaines avant vous savez quoi...
RIP mon pote


Nicolas B.

49eme jour

Ça fait presque deux semaines qu’on s’était approprié les hlm. On s’emmerdait grave par moment. Y’avait bien quelques prises de gueule entre nous mais rien de méchant. Du moment que ça en venait pas aux mains. Y’avait pas trop d’activité au dehors, à part quelques saloperies qui rôdaient alentours. Mais rien ne les avait alertées venant de nous. Tant mieux. C’était une bonne chose de rester là sans trop se précipiter. On avait aménagé les lieux comme on pouvait, barricadé comme il faut les étages et prévu le coup en cas de fuite. Seule ombre au tableau : les vivres venaient à manquer. On avait pas eu le temps de prendre quoique ce soit la nuit de l’apparition de Jean-René. On avait juste eu le temps d’empoigner nos armes et de se défendre tout en fuyant. Et encore, quelques armes étaient restées là-bas. Arrivés aux hlm, on avait dévalisé tous les placards des apparts. Certains étaient vides, les survivants ayant eu le temps de prendre quelques aliments avant de prendre la tangente. On a quand même pu se constituer une bonne petite collection de conserves. Certains aliments étaient périmés mais on avait ce qu’il fallait pour tenir au moins deux semaines. Maintenant, il allait falloir sérieusement songer à se ravitailler. Il était même question qu’on retourne chez les parents de Nico pour aller récupérer des armes et un groupe électrogène. Certains hésitaient, prétextant que Jean-René serait surement là-bas à nous attendre, s’il était encore en vie. N’empêche, ça valait peut-être la peine d’essayer. Pour le moment, on se prépare à faire une mission courses à la supérette du coin. On s’est dit qu’il fallait désormais redoubler de vigilance. Il y’avait quelques bagnoles sur le parking des hlm. On allait pas prendre le risque d’y aller à pieds. Y’en avait bien qui trainaient encore la patte. Ils n’avaient pas tous muté mais fallait faire gaffe. Bon, moi je vais me préparer parce que les autres me gueulent qu’il faut y aller. A la revoyure.

Jérémy D.

jeudi 15 janvier 2009

44eme jour

Ça fait un peu plus d’une semaine qu’on est dans les hlm et on est encore sous le choc de ce qu’il nous est arrivé quand on s’est barré de Froidmont en catastrophe. Ça s’est passé dans la nuit du 36 ème au 37 ème jour de l’épidémie. Comme le disais Nico, y a peut être pas trop d’intérêts à tenir un blog sur les évènements alors qu’on en chie grave aussi bien physiquement que psychologiquement. Mais je pense que c’est bien de laisser une trace écrite de nos mésaventures, pour ma part c’est un exutoire. Et, qui sait, peut être que d’autres survivants arriveront à se rallier à nous avec ce blog. Si on meurt y aura au moins une preuve qu’on a tenu pendant un moment et qu’on n’a pas baissé les bras. Faut se dire que Mike est mort pour la bonne cause. En revanche, je n’oublierai jamais son regard au moment où il se savait perdu. Un regard résigné et lucide.
Après être sorti par derrière la maison, nous avons du courir comme des dératés dans Froidmont et nous cacher entre temps sur le chemin des hlm car il y avait au moins 2 km avant de les atteindre. Au départ, on a contourné le village pour éviter de le traverser. On a essayé de se faire les plus discrets possibles. Le moindre bruit pouvait attirer leur attention. Il fallait absolument éviter les coups de feu (sauf si c’était vraiment nécessaire) car on pouvait être sur qu’ils rappliqueraient en masse. Par contre, de nuit c’était plus dangereux. Fallait vraiment qu’on reste ensemble. Tout ça c’est de la faute de Jean René. Quel enculé ! J’espère qu’il est mort.
Arrivés devant les hlm, il a fallu qu’on nettoie un peu avant d’atteindre l’échelle. Vivre en altitude n’était pas un mal. On avait le temps de voir venir la menace. Fallait se ressaisir coûte que coûte. Maintenant qu’on était plus ou moins posés et que la tension s’était relâchée, on pouvait émettre des hypothèses quant au fait que ces créatures se mettaient subitement à courir. Tos a pensé à une éventuelle mutation du virus. Ses arguments tenaient la route. Nous ne sommes pas des scientifiques, loin de là, mais on pouvait supposer que c’était ça. Y a bien une raison à ça. Par contre, le fait qu’ils reviennent à la vie dépasse la simple question scientifique. Et c’était effrayant. On était vraiment fasse à un phénomène surnaturel. Même des esprits cartésiens ne trouveraient pas à redire à nos suppositions. Ça nous dépassait carrément. Toute la civilisation s’est cassé la gueule en un clin d’œil. On a rien vu venir. On sait pas trop quoi faire à l’heure actuelle. On devrait rester là un bon bout de temps. Mais tôt ou tard faudra encore bouger. On y sera contraint d’une manière ou d’une autre. On a pu chopper une connexion internet dans le bâtiment. On pourra au moins continuer à poster nos messages, c’est déjà ça.
Une chose incroyable vient de se produire. Au moment où je terminais d’écrire ma phrase, un survivant à pu me contacter via msn. C’était Stéphane… On l’avait pourtant vu mourir à Paris dans l’armurerie… Apparemment, il a pu s’en tirer par je ne sais quel miracle. Il a passé un mois cloitré chez lui, sévèrement blessé. Il s’est soigné et s’est retapé à l’abri. Il va voir pour nous rejoindre. Il m’a dit qu’il allait essayer de chopper une bagnole pour déguerpir de Paris. Ça va être chaud mais je sais qu’il y arrivera. Plus rien ne le retenait sur Panam à présent. Il m’avertira avant de bouger.

Jérémy D.

mardi 13 janvier 2009

42eme jour

Tout est parti en couille il y a quelques jours.
On se doutait bien que Jean-René ne lâcherait pas l’affaire. En pleine nuit il est venu défoncer le portail et une partie de la porte d’entrée en tracteur. C’est Mathieu qui faisait la garde. Il n’a pas eu besoin de nous réveiller. On a été alerté par le bruit du moteur qui gueulait dans la cours.
Le reste est un peu flou. Je me souviens d’avoir pris le pompe, d’avoir regardé par la fenêtre de la chambre. Les zombis se déversaient plus rapidement que d’habitude. On s’est habillés rapidement de nos « armures » de fortune. Mathieu, Charles et Mike étaient déjà en bas entrain de shooter des zombis qui avaient pu rentrer dans la maison. Heureusement pour nous on avait déjà pensé à la marche à suivre en cas de coup dur. Charles, Mathieu et Tos avaient « prospecté » le coin pour trouver un endroit plus sécurisé et ils s’étaient mis d’accord sur les HLM de Bailleul sur Thérain. Ils avaient même réussi à barricader les accès, une échelle nous permettant de monter au premier étage. On pensait avoir tout prévu. Notre voiture a été à moitié écrasée par le tracteur, on ne pouvait pas prendre le risque de traverser la nuée de zombis. On est donc sorti par derrière la maison par le jardin. Comme on ne voyait pas ce qui nous attendait derrière, Mike est passé devant en donnant un gros coup de latte dans porte pour l’ouvrir. Le calme semblait régner. On entendait les zombis frapper la porte derrière nous, elle venait juste de lâcher.
On n’a pas eu le temps d’hésiter. On s’est engouffré dans le jardin. Il y en avait aussi. On a essayé de rester groupés en se protégeant les uns les autres. Mike en tête. La peur nous a fait faire n’importe quoi, on tirait des qu’on pouvait sans bien viser. J’ai vu des bras explosés, des giclées de sang. À un moment Jérémy a trébuché, un zombi s’est lancé sur lui, j’avais pas rechargé le pompe. J’ai pu le sauver à l’arrache à coup d’épée mais deux autres nous ont tombé dessus. J’ai cru que j’allais crever, j’étais tétanisé. Mike est intervenu et nous a protégés. Il les a défoncés à coups de crosse de fusil, couvert par les gars. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas réagi plus rapidement, j’étais bloqué. Jérémy criait après Mike pour qu’il revienne. Au moment où il m’est venu à l’esprit de recharger le pompe j’ai vu Mike se faire mordre au bras. Il nous a regardé bêtement puis, comprenant ce qu’il allait lui arrivé, nous a hurlé de nous enfuir. Il me restera une image de Mike retenant les zombis en les frappant de toutes ses forces, se faisant entourer et disparaître… Ensuite on l’a entendu hurler puis un coup de feu. Je ne sais pas s’il s’est suicidé… Je l’espère…
Suite à ça on a couru à travers champs et on a contourné le village. On a mis presque une heure pour y arriver, on n’avait qu’une seule lampe. À chaque bruit suspect ou silhouette trop menaçante on s’arrêtait. On a pu arriver à la sortie de Bailleul sur Thérain et monter à l’échelle que les gars avaient laissée au bâtiment C.
On a patrouillé à tous les étages pour s’assurer qu’il n’y avait pas de saloperies dans le coin, ensuite on a pu se reposer…
Plusieurs choses m’ont préoccupé. D’abord est ce que cette enflure de Jean-René était il encore en vie ? On n’a pas parlé devant lui des HLM, il ne devrait pas nous retrouver facilement… Mais je pense que c’est nous qui allons le retrouver en premier… et faire justice. Ensuite il va falloir se sortir les doigts du cul pour sécuriser l’immeuble, pour refaire des provisions et trouver des munitions. Enfin, pourquoi elles sont plus rapides et dangereuses ces saloperies ????
En fouillant dans le coin j’ai trouvé un portable et un accès internet qui fonctionnaient encore. C’est reparti pour un tour comme dirait l’autre, on repart de zéro.
D’après le peu d’infos glanées sur internet, l’Amérique serait aussi touchée par ces saloperies. Sur certains blogs j’ai même lu que ça serait la source de l’épidémie… Enfin bref une communauté de survivants commence à voir le jour, le problème va être les outils de communication. A priori les serveurs de Google tournent encore vu que le blog est hébergé chez eux… Enfin bref, la mise à jour du blog n’est pas une priorité...

Ces mots sont dédiés à Mickaël Colavizza : merci pour tout mon pote. On t’aime.

Je ne sais pas s’il y a un intérêt quelconque à continuer ce blog… raconter ce qu’il nous arrive est trop pesant…

Nicolas B.

mardi 6 janvier 2009

35eme Jour

Bonne année…
Elle ne peut pas commencer aussi mal qu’elle s’est terminée…
On a pu retourner chez moi après noël. On a laissé les parents de Jérémy et ceux d’Elise à Saint Germain.
La rue en face de chez moi était infestée… Comme si ces saloperies savaient que la chaire fraîche attend bien sagement…
C’est de pire en pire. Charles et Mathieu veulent bouger ailleurs. Ils parlent de s’installer aux HLM de Bailleul, à la sortie du bled… Au final ça serait une bonne idée… Il faut qu’on se casse, qu’on sécurise tout.
On s’est quand même bien marrés pour le nouvel an, faut bien vivre…
Il y a trois jours il y a eu une grosse coupure de courant… On arrivait plus à voir les zombies du Velux. Ils ont réussi à passer le portail et ont frappé les portes et les fenêtres. D’en haut on a pu en ralentir quelques uns, on a passé la nuit à tirer au pif à la lumière des cocktails Molotov. Le lendemain on a brûlé ce qui restait de ces saloperies et on en a fait un grand charnier. On a consolidé le portail et barricadé les fenêtres.
On s’est pris la gueule avec Jean René. Il se prenait pour le chef de la bande, il donnait des ordres… On a l’impression qu’il nous utilisait. Lors d’une mission « courses » avec son camion il a tiré sur un survivant de Bresles qui trainait dans l’Intermarché. C’est là que c’est parti en couille. On l’a ceinturé et on lui a dit de se calmer… On a mis ça sur le coup de l’alcool… Mais il a eu des propos de vieux con, qu’on était des merdes sans lui, des petits connards. Charles s’est énervé. Il lui a foutu une paire de droites. Le choix s’est imposé de lui-même… on avait besoin de son camion, pas de lui… On l’a laissé étendu dans le magasin.
Je sais pas si on peut assimiler ça à un meurtre… Il s’en est peut être sorti.
Qui peux nous juger ? Il n’y a plus de justice, plus d’Etat… et la ville nous appartient maintenant, à nous seuls.

Nicolas B.