vendredi 6 février 2009

65eme jour

Ça fait un mois qu’on a élu domicile dans les hlm. Il est 8 heures du mat’ et tout le monde dort. J’en profite que personne n’est réveillé pour écrire car la plupart d’entre nous estime que ça sert à rien d’écrire, prétextant que c’était une grande perte de temps et qu’on a mieux à faire. Ils ont pas tort mais, pour moi, écrire, me permet de garder le cap. C’est con, je sais mais c’est comme ça. La situation me pèse assez comme ça. Et en même temps, je n’ai pas envie de créer des tensions au sein du groupe liées à ce blog. Seul Nico partage mon point de vue quant à la pérennité de ce dernier.

Pas d’évènement important depuis une dizaine de jours à part l’arrivée d’un nouveau survivant, Stéphane, comme je l’ai dit plus haut. C’est qu’il commençait à se faire désirer celui-là. Ça faisait presque 3 semaines qu’on n’avait pas de nouvelle de lui. A son arrivée, je lui ai demandé pourquoi il avait mis autant de temps pour venir. Il m’a dit qu’il avait essayé de retrouver des survivants dans sa famille, sans grand succès. Ça fait maintenant 5 jours qu’il est avec nous. Il commence à prendre ses repères et il semble s’entendre assez bien avec Charles et Mathieu. Il avait pris le temps de nous raconter ses mésaventures à Paris en insistant sur le fait qu’il avait été grièvement blessé. Tout le monde n’en revenait pas qu’il est pu se sortir tout seul d’une telle situation. Il avait pu rallier les hlm avec une vieille bagnole pourrie (à croire qu’il y avait que ça). Il avait du faire le plein en cours de route. Lors de son arrêt à la station service il nous a expliqué qu’il avait quasiment été encerclé par ses saloperies et qu’il avait tout juste eu le temps de faire son plein. Il en écrasé plus d’un avant de sortir de la station. Il avait des armes mais il ne voyait pas l’utilité de gâcher des munitions alors qu’il avait le temps de remplir son réservoir et de les esquiver. Il fallait pas trop traîner, c’est tout. Maintenant, il s’estimait soulagé d’être parmi nous. Nous aussi, encore qu’on trouvait ça presque surréaliste. Nous qui le croyions mort… Enfin, on avait une personne de plus à nos côtés et c’était pas plus mal.

Il fera un petit compte rendu de ce qui lui est arrivé sur Paris et son point de vue sur la situation, s’il en à le temps et surtout l’envie. Je le laisse se retaper un peu. Je vais pas le faire chier avec ça maintenant. Je verrai bien s’il partage le même point de vue que les autres quant à l’intérêt de ce blog. Pour l’instant, on va essayer d’être discret, car à chaque fois qu’on aborde le sujet du site, ça manque de se finir en baston. Déjà que le moral n’est pas au beau fixe pour tout le monde. A plus.

Jérémy D.

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