mardi 13 janvier 2009

42eme jour

Tout est parti en couille il y a quelques jours.
On se doutait bien que Jean-René ne lâcherait pas l’affaire. En pleine nuit il est venu défoncer le portail et une partie de la porte d’entrée en tracteur. C’est Mathieu qui faisait la garde. Il n’a pas eu besoin de nous réveiller. On a été alerté par le bruit du moteur qui gueulait dans la cours.
Le reste est un peu flou. Je me souviens d’avoir pris le pompe, d’avoir regardé par la fenêtre de la chambre. Les zombis se déversaient plus rapidement que d’habitude. On s’est habillés rapidement de nos « armures » de fortune. Mathieu, Charles et Mike étaient déjà en bas entrain de shooter des zombis qui avaient pu rentrer dans la maison. Heureusement pour nous on avait déjà pensé à la marche à suivre en cas de coup dur. Charles, Mathieu et Tos avaient « prospecté » le coin pour trouver un endroit plus sécurisé et ils s’étaient mis d’accord sur les HLM de Bailleul sur Thérain. Ils avaient même réussi à barricader les accès, une échelle nous permettant de monter au premier étage. On pensait avoir tout prévu. Notre voiture a été à moitié écrasée par le tracteur, on ne pouvait pas prendre le risque de traverser la nuée de zombis. On est donc sorti par derrière la maison par le jardin. Comme on ne voyait pas ce qui nous attendait derrière, Mike est passé devant en donnant un gros coup de latte dans porte pour l’ouvrir. Le calme semblait régner. On entendait les zombis frapper la porte derrière nous, elle venait juste de lâcher.
On n’a pas eu le temps d’hésiter. On s’est engouffré dans le jardin. Il y en avait aussi. On a essayé de rester groupés en se protégeant les uns les autres. Mike en tête. La peur nous a fait faire n’importe quoi, on tirait des qu’on pouvait sans bien viser. J’ai vu des bras explosés, des giclées de sang. À un moment Jérémy a trébuché, un zombi s’est lancé sur lui, j’avais pas rechargé le pompe. J’ai pu le sauver à l’arrache à coup d’épée mais deux autres nous ont tombé dessus. J’ai cru que j’allais crever, j’étais tétanisé. Mike est intervenu et nous a protégés. Il les a défoncés à coups de crosse de fusil, couvert par les gars. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas réagi plus rapidement, j’étais bloqué. Jérémy criait après Mike pour qu’il revienne. Au moment où il m’est venu à l’esprit de recharger le pompe j’ai vu Mike se faire mordre au bras. Il nous a regardé bêtement puis, comprenant ce qu’il allait lui arrivé, nous a hurlé de nous enfuir. Il me restera une image de Mike retenant les zombis en les frappant de toutes ses forces, se faisant entourer et disparaître… Ensuite on l’a entendu hurler puis un coup de feu. Je ne sais pas s’il s’est suicidé… Je l’espère…
Suite à ça on a couru à travers champs et on a contourné le village. On a mis presque une heure pour y arriver, on n’avait qu’une seule lampe. À chaque bruit suspect ou silhouette trop menaçante on s’arrêtait. On a pu arriver à la sortie de Bailleul sur Thérain et monter à l’échelle que les gars avaient laissée au bâtiment C.
On a patrouillé à tous les étages pour s’assurer qu’il n’y avait pas de saloperies dans le coin, ensuite on a pu se reposer…
Plusieurs choses m’ont préoccupé. D’abord est ce que cette enflure de Jean-René était il encore en vie ? On n’a pas parlé devant lui des HLM, il ne devrait pas nous retrouver facilement… Mais je pense que c’est nous qui allons le retrouver en premier… et faire justice. Ensuite il va falloir se sortir les doigts du cul pour sécuriser l’immeuble, pour refaire des provisions et trouver des munitions. Enfin, pourquoi elles sont plus rapides et dangereuses ces saloperies ????
En fouillant dans le coin j’ai trouvé un portable et un accès internet qui fonctionnaient encore. C’est reparti pour un tour comme dirait l’autre, on repart de zéro.
D’après le peu d’infos glanées sur internet, l’Amérique serait aussi touchée par ces saloperies. Sur certains blogs j’ai même lu que ça serait la source de l’épidémie… Enfin bref une communauté de survivants commence à voir le jour, le problème va être les outils de communication. A priori les serveurs de Google tournent encore vu que le blog est hébergé chez eux… Enfin bref, la mise à jour du blog n’est pas une priorité...

Ces mots sont dédiés à Mickaël Colavizza : merci pour tout mon pote. On t’aime.

Je ne sais pas s’il y a un intérêt quelconque à continuer ce blog… raconter ce qu’il nous arrive est trop pesant…

Nicolas B.

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