lundi 22 décembre 2008

19eme jour

Ça fait un peu plus d’une semaine que nous sommes à Bailleul et je dois dire que nous sommes bien reposés malgré la menace permanente. Avec du recul, je me demande comment on a pu se tirer d’affaire à Paris. On vient d’apprendre par un flash spécial que la capitale était totalement mise en quarantaine par l’armée. Elle contrôlait désormais la situation. Je pense à tous ses survivants qui ne peuvent désormais plus quitter la ville. En revanche, on avait créé des foyers de fortune pour les rescapés. Ici que dalle. A croire que la cambrousse n’intéresse personne. On a que faire des petites gens. Maintenant il faut vivre du mieux qu’on peut. Qui sait, on arrivera peut-être à s’entendre avec nos propres morts. L’absence de nouvelles de nos parents nous pesait à Elise et moi. Il allait falloir qu’on pousse jusqu’à Angy et Saint germain la poterie pour voir l’étendue des dégâts. Tos, lui, ne parlait plus depuis qu’il s’était recueilli sur la tombe de ses parents. J’espère qu’il arrivera à surmonter cette épreuve et qu’il ne flanchera pas maintenant. C’est dur mais il faut continuer. Ces jours-ci, nous avons fait la rencontre de Jean-René apparemment expert dans l’art de manier la gâchette. Je ne sais pas vraiment pourquoi Nico se méfie de lui. C’est vrai qu’il est bizarre mais ce genre de mec peut nous sauver la mise en cas de coup dur. Pour le moment, nous allons passer une soirée peinards avec les potes en essayant de penser les moins possible à ce qui rôde alentours. Demain, il allait sérieusement falloir songer à décarrer de là avec le peu d’essence qu’il nous reste pour voir ce que nos familles sont devenues. Au plaisir…

Jérémy D.

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