lundi 15 décembre 2008

12eme jour

Il s'est passé 2 bonnes choses, Sophie nous a envoyé un message et les parisiens sont ici avec nous depuis samedi. Ils posteront un message qui expliquera leur périple francilien.
Le message de Sophie donc:

Salut tout le monde !

Je suis contente d’avoir des nouvelles de tous ! J’espère que ça va depuis nos derniers contacts.
Comme promis voici le récit de mon voyage depuis que nous nous sommes quittés à Aumale.

Comme vous le savez, la séparation d’avec Nico a été plus que difficile. Mais je ne pouvais me résoudre à laisser mes parents tous seuls, et je ne pouvais pas non plus rester là, sans nouvelles d’Alex. Lorsque j’ai choisi de rester avec ma famille, j’ai repensé aux tragédies grecques que j’ai étudiées en terminal. A l’époque, notre prof nous avait dit que pour les grecs, les liens les plus forts étaient les liens du sang, c'est-à-dire, la famille et que les liens amoureux, affectifs, étaient moins important dans ce sens ou : tu pourras toujours retrouver un copain, une copine, mais tes parents, ton frère…. Eux sont irremplaçables. Je ne suis pas grec et je dois dire, qu’il m’arrive de me dire que j’aurai du rester avec Nico, sachant mes parents, Alex, Alice, mes chiens et Craquignol en sûreté…
Bref, ce qui est fait et fait, il me tarde que vous veniez nous rejoindre, même si le voyage que vous allez entreprendre est périlleux et dangereux….

Pour nous, le voyage a été relativement calme…. Papa avait ses trois fusils de chasse, et un pistolet qu’on avait hérité de mon Grand père… Nous avons tracé la route, et visiblement les « choses » ne sont pas très friandes des autoroutes, donc on était tranquilles… Nous ne nous sommes arrêtés qu’une fois, 5 minutes montre en mains, histoire de faire pisser les chiens, (et nous-mêmes…)

Nous allions donc en Bretagne, en presqu’île de Crozon, plus exactement, la pointe juste en dessous de Brest. On s’était dit que la bas, on pourrait être tranquilles. Nous avions réussi à contacter Alex qui nous avait dit de nous dépêcher, nous avions 3 jours pas plus pour les rejoindre par la route, après cela, il aurait fallu les rejoindre en bateau, en partant de Brest…
En fait comme son nom l’indique, la presqu’île est « presqu’une île » accessible uniquement par un vieux pont, qui devait être mis hors service dans un an... (L’heure de sa retraite aura été quelques peu avancé, après tout…). Le pont de Térenez, était donc le seul moyen terrestre d’accéder à la presqu’île, cela n’allait pas tarder à se savoir, et les habitants craignaient un exode sans précédent. C’est pour cette raison qu’il fallait nous dépêcher, les habitants et surtout les militaires qui ont pris le contrôle de la commune, avaient décidé de faire exploser le pont, afin de limiter les flux de migration, mais aussi (et je dirait même surtout) pour ne pas être contaminé… Pour accéder à la presqu’île, il faudra désormais le faire à la nage, de Brest (et donc passer par le goulet de Brest qui offre des creux redoutable) ou par les 150 de dénivelés avant le « feu pont de Térenez »).

L’avantage de la presqu’île ne réside pas seulement dans sa situation géographique, mais comme je l’explique plus haut, la presqu’île est une véritable réserve de militaires. Ils ont pris les commandes depuis le début de ce bordel, et sont prêts à défendre la population, et leur presqu’île, comme il se doit. C’est pour ça qu’il est désormais impossible d’accoster en presqu’île depuis Brest, les navettes sont interdites… Il va donc falloir ruser pour que vous puissiez nous rejoindre les mecs…

J’espère vous voir bientôt, ici, la vie est presque normale, hormis le port d’arme quasi obligatoire, même chez des gosses de 15 ans…
Au plaisir de vous lire…
Sofy.

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